GESTE       FINAL D'ACCROCHAGE

Projet 2018

 

textile, ouatine, fermetures à glissière, fil
acrylique sur toile
 

Le titre est indicateur, mettant en évidence un état antérieur et souligne la finalité de l’oeuvre.
Deux tenues précédemment utilisées lors de la performance Distorsion du corps sont cousues sur une toile. Leur couleur et disposition évoque quelque chose de corporel et d’organique. Les formes semblent émerger du tableau. Est-ce donc une ‘‘installation sur toile’’ ou une sculpture-tableau ? Comment définir un objet dont le statut est ambigu ?
L’objet final dépasse la toile et la technique mixte est seulement en partie de l’ordre de la Peinture.

Toute l'ambiguïté réside dans ces tenues figées ainsi sur la toile. Les ‘‘vêtements’’ gardent cependant une certaine fonctionnalité, leur usage étant limité. Ils ne peuvent-être revêtus mais peuvent toujours être recomposés, par les fermetures à glissière. La ‘‘toile’’ est ajustable, déformable, comme si ce mouvement était interne. Dans Geste final d’accrochage, le geste induit un mouvement du corps. Celui-ci se retrouve dans la performance.

Le spectateur peut donc prendre parti à l’oeuvre et agir sur celle-ci. Le geste est transposé de l’artiste au spect-acteur. 
Le jeu est triple :
1 : avec la définition de la performance qui ne s’inscrit justement pas dans une staticité.
2 : avec le tableau sur lequel est appliqué de la peinture, puis cousu un ensemble modulable.
3 : avec ce corps évoqué mais non présent et seulement activé par l’intervention du public sur l’objet.

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Geste final d’accrochage comprend et éprouve la pratique plastique et la performance telle une convulsion artistique.